Textes d'Osho
La Gratitude (Le tarot de la transformation)
Il arrive un moment où on est capable de ressentir de la gratitude aussi bien pour la douleur que pour le plaisir, sans aucune distinction, sans aucun choix, en ressentant simplement de la reconnaissance quoi qu'il vous soit donné… car si cela nous est donné par Dieu, il doit y avoir une raison. Nous pouvons aimer cela ou ne pas l'aimer, mais cela est nécessaire à notre croissance.
L'hiver et l'été sont tous deux nécessaires à la croissance. Une fois que cette idée est ancrée dans le cœur, alors chaque moment de la vie est un moment de gratitude. Laissez cela devenir votre méditation et votre prière; remerciez Dieu à chaque instant, pour le rire, pour les larmes, pour tout. Alors vous sentirez monter dans votre cœur un silence que vous n'aviez jamais ressenti auparavant; c'est la félicité.
L'écoute
L’écoute est l’un des secrets fondamentaux pour entrer dans le temple de Dieu. Écouter veut dire être passif. Écouter veut dire vous oublier complètement – alors seulement pouvez-vous écouter.
Lorsque vous écoutez attentivement quelqu’un, vous vous oubliez. Si vous ne pouvez pas vous oublier, vous n’écoutez jamais. Si vous êtes trop conscient de vous-même, vous prétendez simplement que vous écoutez – vous n’écoutez pas. Vous pouvez acquiescer, vous pouvez quelquefois dire oui et non – mais vous n’êtes pas dans l’écoute.
Lorsque vous êtes dans l’écoute, vous devenez un passage, une passivité, une réceptivité, une matrice ; vous devenez féminin et pour se réaliser l’on doit devenir féminin. Vous ne pouvez pas atteindre Dieu à la manière, d’envahisseurs agressifs, de conquérants. Vous pouvez atteindre Dieu seulement… ou il serait même mieux de dire ; Dieu peut vous trouver seulement lorsque vous êtes réceptif, une réceptivité féminine.
Lorsque vous devenez yin, une réceptivité, une porte est ouverte et vous attendez. Écouter est l’art de devenir passif.
L'Acceptation de Soi (Le tarot de la transformation)
Vous ne pouvez pas vous améliorer. Je ne dis pas qu'il ne peut pas y avoir d'amélioration, souvenez-vous; mais vous ne pouvez pas vous améliorer. Lorsque vous cessez de vous améliorer, la vie vous améliore. Dans cette relaxation, dans cette acceptation, la vie commence à vous caresser, la vie commence à couler à travers vous.
Personne d'autre ne vous a jamais ressemblé et personne d'autre ne vous ressemblera jamais; vous êtes tout simplement unique, incomparable.
Acceptez cela, aimez-le, célébrez-le et dans cette vraie célébration vous commencerez à voir le caractère unique des autres et leur beauté incomparable. L'amour n'est possible que lorsqu'il y a une acceptation profonde de soi-même, de l'autre et du monde. L'acceptation crée le milieu dans lequel l'amour grandit, le sol dans lequel l'amour fleurit.
Le rire (Le tarot de la transformation)
Le rire est éternel, la vie est éternelle et la célébration permanente. Les acteurs changent mais le drame continue. Les vagues changent mais l'océan continue. Vous riez, vous changez, un autre rit, mais le rire continue. Vous célébrez, un autre célèbre et la célébration continue.
L'existence est continue, c'est un continuum, il n'y a pas une seule interruption. La mort n'est pas la mort car chaque mort ouvre une nouvelle porte; c'est un commencement. La vie n'a pas de fin, il y a toujours un nouveau commencement, une résurrection.
Si vous changez votre tristesse en célébration, alors vous serez également à même de changer votre mort en résurrection. Aussi apprenez cet art pendant qu'il est encore temps.
Ceux qui ont trouvé en eux la source d'Amour
Ceux qui ont trouvé en eux la source d'Amour, n'ont plus le besoin d'être aimés, ils le sont et ils le seront.
Ils aiment sans aucune raison particulière, si ce n'est qu'ils en sont remplis, comme un nuage débordant de pluie, comme une fleur libérant son parfum, sans le moindre désir d'obtenir quoi que ce soit en retour.
La gratitude de l'amour se trouve dans le fait même d'aimer, et non d'en recevoir.
Et c'est un des mystères de la vie : lorsqu'une personne est récompensée par le fait d'aimer simplement les gens, la plupart l'aiment en retour, car à son contact ils se mettent doucement à trouver la source en eux-mêmes.
A présent ils connaissent au moins une personne qui inonde d'amour, et dont l'amour n'est issu d'aucun besoin.
Plus il partage et inonde de son amour, plus celui-ci s'amplifie.
L'existence a besoin de vous tel que vous êtes
Je veux que vous vous acceptiez tel que vous êtes.
C'est comme cela que l'existence vous a voulu.
Vous ne vous êtes pas confectionné vous-même.
Toute la responsabilité incombe à la Vie.
Elle devait avoir une place pour une personne comme vous, sinon vous n'existeriez pas.
L'existence a besoin de vous tel que vous êtes.
La peur (Au coeur du présent)
Quand vous avez peur, n’essayez jamais de vous échapper. En fait, laissez-la vous instruire. Ce sont les directions que vous devez explorer. La peur est un simple défi. Elle vous appelle : » Viens ! « .
Quand quelque chose est vraiment bon, c’est également effrayant, car cela vous fait voir certaines choses vous concernant. Cela vous force à certains changements. Cela vous conduit à une limite et si vous revenez en arrière, vous ne pourrez jamais vous le pardonner. Vous vous considérerez toujours comme un lâche. Si vous avancez, c’est dangereux. C’est pourquoi cela fait peur.
Chaque fois que vous avez peur, souvenez-vous de ne pas faire marche arrière, car ce n’est pas une solution. Entrez dans la peur. Si vous avez peur de l’obscurité, allez dans la nuit – car c’est la seule façon de la surmonter. C’est la seule façon de transcender la peur.
Allez dans la nuit, il n’y a rien de plus important. Attendez, restez seul et laissez la nuit faire son travail.
Si vous avez peur, tremblez. Autorisez ce tremblement mais dites à la nuit : « Fais tout ce que tu veux, je suis là. »
Au bout de quelques minutes, vous verrez que tout s’est calmé. L’obscurité n’est plus obscure, elle est devenue lumineuse. Vous l’aimerez. Vous pourrez la toucher – le silence velouté, l’immensité, la musique.
Vous pourrez la savourer et vous direz : « Que j’étais fou d’avoir peur d’une si belle expérience! » –
L’illumination
L’illumination est la simple prise de conscience que tout est tel qu’il doit être.
C’est la définition de l’illumination: tout est tel qu’il doit être, tout est absolument parfait tel qu’il est.
Cette sensation… et vous êtes soudain chez vous. Rien ne manque. Vous faites partie, organiquement partie de cet extraordinaire et splendide Tout. Vous êtes détendu, abandonné en lui. Vous n’existez pas séparément, toute séparation a disparue.
Une grande jubilation se produit car, avec la disparition de l’ego, il n’y a plus de souci. Avec la disparition de l’ego il n’y a plus d’angoisse, il n’y a plus jamais la possibilité de mourir.
C’est cela l’illumination. C’est la compréhension que tout est bon, que tout est beau et que c’est beau tel que c’est. Tout est dans une extraordinaire harmonie, en accord.
Comment arrêter les pensées
Vos pensées n’ont pas de racines, elles n’ont pas de chez soi, elles errent comme les nuages. Vous n’avez donc pas besoin de les combattre ni de vous y opposer, vous n’avez même pas besoin d’essayer de les arrêter. Vous devriez comprendre cela profondément car, chaque fois que quelqu’un commence à s’intéresser à la méditation, il commence par essayer d’arrêter de penser.
Si vous essayez d’arrêter vos pensées, elles ne s’arrêteront jamais car l’effort même d’arrêter est en soi une pensée, l’effort même de méditer est une pensée, celui d’atteindre la bouddhéité est une pensée.
Comment voulez-vous arrêter une pensée par une autre pensée ? Comment pouvez-vous arrêter le mental en créant un autre mental ? Alors vous vous accrocherez à l’autre et cela continuera jusqu’à l’écœurement, cela n’aura pas de fin.
Ne luttez pas, car qui va lutter ? Qui êtes-vous ? Juste une pensée. Ne faites pas de vous-même le champ de bataille d’une pensée combattant une autre pensée. Soyez plutôt un témoin et regardez flotter les pensées. Elles cessent, non pas parce que vous les avez arrêtées, elles cessent parce que vous devenez plus conscient, non par un effort de votre part pour les arrêter.
Intimité (Intimité)
Consciemment ou non, chacun craint l'intimité.
La racine latine du mot intimité est intimum,
elle signifie intériorité, le coeur le plus intime.
Etre intime signifie s'exposer devant un étranger,
laisser tomber toutes ses défenses.
Vous cachez tous mille et une chose,
Non seulement aux autres, mais à vous-mêmes également.
L'intimité est un besoin essentiel.
Tout le monde en a envie et tout le monde en a peur.
Si vous prenez conscience de cette peur,
si vous regardez en vous et vous mettez à accepter votre nature
non pas telle qu'elle devrait être, mais telle qu'elle est,
vos défenses tombent, cette peur disparaît.
Les portes du coeur s'ouvrent, vous êtes libres d'entrer,
d'inviter quelqu'un au plus profond de votre être.
Vous contactez sa beauté, vous devenez intimes.
Et vous serez surpris : Dieu est beauté.
C'est une grande révélation, une révolution.
De l'Amour (Mon chemin, le chemin des nuages blancs )
Deux personnes qui se rencontrent, c’est deux mondes qui se rencontrent. La chose n’est pas simple, mais au contraire très complexe, la plus complexe qui soit. Chaque personne est un monde en elle-même : un mystère complexe, avec un lointain passé et un futur éternel.
Au départ de la relation, seules les périphéries se rencontrent. Mais si la relation croît en intimité, devient plus proche, devient plus profonde, alors peu à peu, les centres commencent à se rejoindre. Lorsque les centres se rejoignent, c’est ce qu’on appelle l’amour. Lorsque les périphéries se rencontrent, cela s’appelle faire connaissance. Vous prenez contact avec l’autre, de l’extérieur, juste à partir du bord : vous faîtes alors connaissance. Fréquemment, vous vous mettez à appeler votre rencontre amour. Vous êtes alors dans l’erreur. Faire connaissance n’est pas aimer.
L’amour est chose très rare. Rencontrer quelqu’un en son centre, c’est passer soi-même par une révolution, car si vous voulez rencontrer quelqu’un en son centre, il vous faudra lui permettre d’arriver, lui aussi à votre centre. Il vous faudra devenir vulnérable, absolument vulnérable, ouvert. C’est risqué. Laisser arriver quelqu’un à votre centre est risqué, dangereux, car vous ne savez pas ce qu’il va vous faire. Et une fois tous vos secrets connus, une fois votre intimité dévoilée, une fois que vous êtes complètement exposée, que fera-t-il ? Vous ne le savez pas. Et la peur est là. C’est pourquoi nous nous ouvrons jamais.
Une simple rencontre et nous pensons que l’amour est arrivé. Les périphéries se touchent et nous croyons que nous sommes rencontrés. Vous n’êtes pas votre périphérie. En réalité, la périphérie est la frontière où vous finissez, c’est la palissade qui vous entoure. Ce n’est pas vous ! La périphérie est le lieu où vous finissez et où commence le monde. Même des maris et des femmes qui auraient vécu ensemble depuis de nombreuses années peuvent être des étrangers, ils ne se connaissent pas l’un l’autre. Et plus longtemps vous vivez avec quelqu’un, plus vous oubliez complètement que vos centres sont restés inconnus.
La première chose à comprendre est donc : ne confondez pas relation, couple et amour. Même si vous faites l’amour, même si vous avez une relation sexuelle, le sexe est, lui aussi, à la périphérie. A moins que les centres se rencontrent, le sexe n’est que la rencontre de deux corps. Et la rencontre de deux corps n’est pas votre rencontre. Le sexe, lui aussi, reste une relation superficielle – physique, corporelle, mais toujours superficielle. Mais vous ne pouvez permettre à quelqu’un de pénétrer jusqu’en votre centre que si vous n’avez pas peur, que si vous n’avez aucune crainte.
Aussi, je vous dis qu’il y a deux sortes d’existence. L’une est dirigée par la peur, l’autre par l’amour. Vivre dans la peur ne pourra jamais vous permettre une relation profonde. Vous restez craintif et vous ne pouvez laisser faire l’autre : vous ne pouvez lui permettre d’entrer en vous vraiment jusqu’à votre cœur. Vous tolérez l’autre jusqu’à un certain point, et puis c’est le mur et tout s’arrête.
Celui dont la vie est tournée vers l’amour est l’être religieux et spirituel. Etre tourné vers l’amour veut dire : ne pas avoir peur de l’avenir, ne pas avoir peur du résultat ni des conséquences : vivre ici et maintenant.
Qu’est-ce que l’amour ? (La Vie, l’Amour, le Rire)
C’est une profonde nécessité d’être un avec le tout, une profonde nécessité de dissoudre dans l’unité le toi et le moi. L’amour est ainsi parce que nous sommes séparés de notre propre source. De cette séparation naît le désir de retourner au Tout et de s’unifier avec Lui.
Ton égo es devenu une barrière entre toi et ta terre : le Tout. L’homme s’asphyxie, il ne peut plus respirer, il a perdu ses racines. Il n’est plus alimenté. L’amour est un désir de nutrition. L’amour, c’est s’enraciner dans l’existence.
L’amour a de la valeur en soi : il n’a pas de propos, il n’a pas de finalité.
Il a une immense signification, une grande joie, une extase en lui-même mais ce ne sont pas des finalités. L’amour n’est pas une affaire où importeraient les objectifs, les buts. Il y a toujours une certaine folie dans l’amour ...
L’amour est sans raison aucune. La seule chose que tu peux dire c’est : je ne sais pas ! Tout ce que je sais c’est qu’aimer, c’est expérimenter l’espace le plus beau en soi-même. Mais ce n’est pas un objectif. Cet espace n’est pas mental.
Cet espace ne peut être converti en confort. Cet espace est comme un bouton de rose avec une goutte de rosée posée dessus, brillante comme une perle. Et avec la première brise du matin au soleil, ce bouton de rose est en train de danser. L’amour c’est la danse de ta vie.
L’amour, c’est la rencontre, la rencontre orgasmique de la vie et de la mort. Pour l’atteindre, il y a quatre pas à mémoriser.
Le premier : être ici et maintenant parce que l’amour n’est possible qu’ici et maintenant. Tu ne peux pas aimer dans le passé.
Le second pas vers l’amour c’est : apprends à transformer tes venins en miel.
Le troisième pas vers l’amour : c’est de partager tes éléments positifs, partager ta vie, partager tout ce que tu peux avoir. Tout ce que tu as de beau, ne le cache pas.
Et le quatrième : ne sois rien. Quand tu commences à penser que tu es quelqu’un, tu t’immobilises, tu te figes. Alors l’amour ne coule plus.
L’amour ne s’écoule que de quelqu’un qui n’est personne. L’amour réside dans le rien. Quand tu es vide, il y a de l’amour.
Quand tu es plein d’ego, l’amour disparaît.
L’amour et l’ego ne peuvent converger.
Il est très facile d’aimer les gens dans l’abstrait, le vrai problème surgit dans le concret.
Et souviens-toi, si tu n’aimes pas les êtres humains concrets, les êtres humains réels, tout ton amour pour les arbres et les oiseaux est faux, pur bavardage.
L’amour est une fleur très fragile. Il doit être protégé, il doit être renforcé, il doit être arrosé alors seulement il grandit. Aime comme quelque chose de naturel, comme tu respires. Et quand tu aimes quelqu’un ne commence pas à exiger sinon, même dès le début, tu commenceras à fermer les portes. Ne sois dans aucune attente.
Si quelque chose se présente sur ton chemin, ressens de la gratitude. Si rien ne vient, ce n’est pas nécessaire que cela vienne, tu n’en as pas besoin, tu ne dois pas rester dans cette attente.
L’amour n’est pas un commerce, cesse donc de le traiter comme tel sinon tu malmèneras ta vie, l’amour et tout ce qu’il y a de beau en lui car tout ce qui est beau n’est absolument pas négociable. L’existence ne connaît rien au commerce. Les arbres fleurissent, ce n’est pas du commerce. Les étoiles brillent, ce n’est pas du commerce, tu n’as pas à payer pour cela et personne n’exige rien de toi. Un oiseau vient et se pose sur ta porte, te chante une chanson et il ne te demande aucun certificat, ni rien d’autre. Il a chanté sa chanson et très satisfait s’est envolé sans laisser de trace.
C’est comme cela que l’amour grandit. Donne et n’attend pas de voir combien tu peux obtenir. Ne demande rien et n’exige rien.
Aime les gens ordinaires. Il n’y a rien de mauvais chez les gens ordinaires. Les gens ordinaires sont extraordinaires. Chaque être humain est si unique ! Respecte cet être unique.
Donne et donne sans aucune condition et tu sauras ce qu’est l’amour. Je ne peux pas le définir. Je peux te montrer comment il se développe. Je peux te montrer comment planter un rosier, comment l’arroser, le fertiliser, le protéger. Et un jour inattendu un rose apparaît et ta maison se remplit de parfum. C’est ainsi qu’apparaît l’amour.
Dès le moment où l’amour devient une relation de couple traditionnelle, il se transforme en esclavage car il y a des attentes, des exigences, des frustrations et un effort des deux côtés pour avoir la domination. Il se convertit en une lutte pour le pouvoir.
Le mot amour, en tant qu’un état d’être, a un sens totalement différent. Cela veut dire que simplement tu aimes ; tu n’es pas en train d’établir une relation de couple.
Ton amour est comme le parfum d’une fleur. Il ne crée pas une «relation» ; il ne te demande pas d’être d’une manière déterminée, que tu te comportes selon certains critères, que tu agisses d’une certaine façon. Il n’exige rien. Simplement il partage. Et dans ce partage il n’y a pas non plus le désir d’être récompensé. Le partage lui-même est la récompense.
Quand l’amour est pour toi devenu un parfum, il révèle une extrême beauté et contient quelque chose qui dépasse ce qu’on nomme l’humanité. Il a quelque chose de divin.
Sache que l’amour arrive toujours à l’improviste. Non pas comme une conséquence d’un effort de ta part, mais comme un cadeau de la nature. A ce moment là tu ne l’aurais pas accepté si tu avais été préoccupé parce qu’un jour, soudainement, il pouvait se terminer.
Les fleurs vont toujours continuer de naître, mais ne t’attache pas à une fleur sinon, bientôt tu te trouveras attaché à une fleur morte. Et c’est bien la réalité : les gens s’attachent à un amour mort, qui fut un jour vivant. Si tu as quelque chose qui te donne de la joie, de la paix, de l’extase, partage-le et rappelle-toi que, quand tu partages, il y a une raison.
Je ne te dis pas qu’en partageant tu iras au ciel. Je ne te donne aucun but. Je te dis que par le simple fait de partager tu seras extrêmement satisfait. Dans le partage lui-même il y a la satisfaction, il n’y a aucun but et il n’est orienté vers aucune finalité. Il est une fin en soi.
Quand tu n’as pas d’amour tu demandes à l’autre de t’en donner. Tu es un mendiant. Et l’autre est en train de te demander de lui en donner, à lui ou à elle. C’est maintenant deux mendiants tendant la main l’un vers l’autre, tous les deux avec cette espérance que l’autre en aura. Naturellement, les deux se sentent déçus et les deux se sentent trompés.
C’est là le paradoxe : ceux qui s’amourachent n’ont pas d’amour et c’est pour cela qu’ils tombent amoureux. Et comme ils n’ont pas d’amour ils ne peuvent en donner.
Et plus encore, une personne immature s’amourache d’une autre personne immature, parce qu’elles seules peuvent comprendre le langage de l’autre.
Une personne mature aime une autre personne mature. Une personne immature aime une personne immature.
Le problème de base de l’amour c’est de mûrir d’abord, et alors tu rencontreras un partenaire mature. A ce moment là les gens immatures ne t’attireront plus du tout. Il en est tout simplement ainsi.
Quand deux personnes matures sont amoureuses, il se produit un des plus grands paradoxes de la vie, l’un des phénomènes les plus beaux : Ils sont ensemble et cependant extrêmement seuls ; ils sont tellement unis qu’ils sont quasiment un.
Mais leur union ne détruit pas leur individualité, en fait elle la rehausse : ils deviennent encore plus des individus.
Deux personnes matures amoureuses s’aident mutuellement à être de plus en plus libres.
Je t’aime. Je ne peux l’éviter. La question n’est pas que je puisse t’aimer ou non, simplement je t’aime. Si tu n’étais pas ici, cet espace serait plein de mon amour, il n’y aurait pas de différence. Même ces arbres recevraient mon amour, ces oiseaux continueraient à le recevoir.
Et même si tous les arbres et les oiseaux disparaissaient, cela ne ferait aucune différence : l’amour continuerait de couler.
L’amour est, donc l’amour s’écoule
Tout comme la lumière entoure la flamme, l’amour t’entoure. Tu es amoureux, tu es amour. Alors l’amour est éternel. Il n’est dirigé vers personne. Quiconque s’en approche s’y abreuvera. Quiconque s’approchera de toi sera enchanté par l’amour, enrichi par lui. Un arbre, un rocher, une personne, un animal, n’importe. Même si tu te trouves assis, tout seul...
Bouddha, seul, assis sous son arbre est en train d’irradier l’amour. L’amour est constamment en train de pleuvoir autour de lui.
Cela est éternel et c’est là que réside la véritable puissance du cœur.