LUC FRANÇOIS
Accompagnement vers Soi

Articles



















L’accueil d’une douleur ou d’une souffrance


Si tu crois que la douleur que tu ressens, physique ou psychique, est là pour te faire du mal, qu’elle n’a pas de sens, qu’elle est négative, alors cette douleur ne devrait pas exister, et il paraît difficile de l’accueillir, de lui dire Oui.

Y a-t-il une autre possibilité ?
Et si la douleur était une messagère ?
Et si les parties souffrantes en nous, le plus souvent dans l’inconscience et l’oubli, ces parties qu’on ne veut pas voir, ces parties non aimées, ces parties jugées, ces parties non reconnues, ces parties qui ont peur, ces parties qui se sentent abandonnées ou rejetées, et si ces parties de nous n’avaient que ce moyen de se faire entendre.
Puisque nous ne voulons pas aller à la rencontre de ces parties, car elles ne nous conviennent pas, alors elles ont peut-être trouvé là un moyen de se rappeler à nous.
La douleur serait alors un appel, un appel à l’aide, un appel à la reconnaissance, un appel à la conscience, à la présence, à l’amour, un appel au secours.

Si je tourne le dos à la douleur, si je lui refuse le droit d’exister, si je la refuse et lui résiste, alors je ne répond pas à cet appel, alors je la rejette et en la rejetant je continue de rejeter cette partie de moi qui demande à être aimée, et j’entretiens une guerre intérieure.
Et en plus, cette résistance à ce qui est, crée une souffrance supplémentaire.

Si je pense que les parties de moi qui sont dans l’ombre devront un jour ou l’autre être amenées à la lumière, alors la douleur peut retrouver du sens.
Répond à cet appel, cesse de résister, cesse de lui dire non.
Rentre en toi, accepte de rencontrer ta douleur, accepte de ressentir ce qui est là, respire dans cette douleur, accepte d’ouvrir ton cœur à elle.
Donne lui ce qu’elle attend dans l’ombre depuis si longtemps, ta reconnaissance, ta bienveillance, ton accueil, ton amour.
C’est un acte d’amour qui t’est demandé. Si tu le vois ainsi, peut-être que tu seras désireux d’aller rencontrer ta douleur, comme on rencontre une amie qui a besoin de nous.
Retour





C’est dans le vide qu’on trouve le plein


On peut peut-être le toucher plus facilement pendant la méditation ou certains exercices de respiration.
Quand on porte notre attention sur notre respiration, sur notre Présence, quand on cesse d’alimenter nos pensées, alors on touche parfois un espace vide, et cet espace vide donne accès à la Paix, la Joie, l’Amour et l’Unité.

Ce vide ne nous attire souvent pas car on l’associe à de l’ennui.
Car finalement ce qui nous intéresse, c’est d’avoir l’esprit « actif », c’est de penser, peu importe finalement si ces pensées sont joyeuses ou tristes.
Ces pensées nous donnent un sentiment d’exister.
Ces pensées sont devenues notre identité.
Et nous ne voulons en aucun cas renoncer à notre identité, que nous nous considérions heureux ou malheureux.
Car renoncer à notre identité représente pour nous la mort.

Oui, nous ne voulons souvent pas de ce vide, car ce vide représente pour nous la mort, il représente le renoncement à notre identité, à notre personnalité.
Mais pour accéder à la Lumière, à la Paix, à l’Amour, à l’Unite, il faut faire de la place pour eux.
Tant que nous sommes plongés dans nos pensées, identifiés à nos pensées, il n’y a pas de place pour eux.
Si nous voulons inviter ces hôtes, nous devons nous rendre disponibles pour eux.
Lorsque nous accueillons des amis, nous cessons nos occupations habituelles, nous éteignons la télévision, nous sommes à leur écoute, nous leur réservons une place de choix.
Nos amis ne viennent pas nous rendre visite si nous les ignorons, si nous continuons à vaquer à nos occupations comme s’ils n’étaient pas là.

Ce vide permet d’accueillir cette Grâce.
Ce vide c’est d’une certaine façon notre disponibilité.
Certes il suppose un renoncement à ce que nous croyons être, en particulier nos pensées, et il peut nous paraître apeurant car il représente pour nous une forme de mort.
Mais il ouvre la voie à quelque chose de beaucoup plus grand, beaucoup plus beau, à quelque chose de sacré.
C’est notre libre arbitre de savoir si nous voulons nous rendre disponibles pour inviter ces hôtes.
Retour





Découvre qui tu es


Découvre qui tu es
Et sois toi même.

Si tu as oublié qui tu es,
tu peux poser cette intention.

Offre ton désir d’être qui tu es,
à l’univers, à ton être divin,
à la vie, à Dieu si tu préfères.

Laisse leur la place,
car sans place ton être ne pourra se révéler.

Tu peux aussi poser cette intention,
de laisser la place.

Peut-être pourras tu renoncer à savoir,
car tant que tu sauras, sans toujours réellement savoir,
il n’y a que peu de place.

Laisse ta véritable identité surgir,
de là où tu ne l’attendais pas,
de là où il ne semble rien y avoir,
de là où le rien et le tout se tutoient.

Laisse l’espace libre en toi pour accueillir qui tu es.
Retour





Ce que je fais avec les autres, je le fais avec moi même


Ce que je fais avec les autres, je le fais avec moi même
Si je juge l’autre, je me juge
Si je n’accepte pas l’autre, je ne m’accepte pas
Si je veux changer l’autre, c’est que je ne l’autorise pas à être tel qu’il est, c’est que je ne m’autorise pas à être tel que je suis
Si je veux sauver l’autre, c’est que je veux me sauver moi-même, c’est que je nous juge lui et moi incapables et/ou insuffisants, et je crée cette réalité car je suis créateur.
Tout cela est une forme de contrôle, une entrave à la liberté, à la liberté d’être qui nous sommes.
En faisant cela je me brime moi-même, je m’interdis d’être libre, je m’interdis d’être qui Je Suis, je m’emprisonne, je m’oblige à jouer un rôle, un personnage, je me prive de ma puissance et de ma créativité, qui se révèlent essentiellement quand je suis moi même.
Alors, je peux observer quel regard je porte sur les autres, et sur le monde. Et si je perçois ce qui se joue, alors je peux peut-être prendre un peu de distance avec ce regard. Alors je peux peut-être me demander si je veux m’aimer davantage.
Retour





Ne te préoccupe pas de ce qui est à l’extérieur


Ne te préoccupe pas de ce qui est à l’extérieur
L’extérieur est là pour te montrer ce qui est à l’intérieur.
L’extérieur t’invite à aller voir à l’intérieur
Occupe-toi de l’intérieur
L’intérieur te demande d’être avec lui. Ne détourne pas ton regard, offre lui ta disponibilité et ta Présence, Ne t’égare pas dans tes pensées, dans des distractions multiples et variées, accepte de ressentir ce qui est là.
L’intérieur te demande de l’accepter et de l’aimer. Ne cherche pas à t’en débarrasser ou à le transformer, offre lui juste ton Amour, c’est cela dont il a besoin pour se rappeler à quel point il est beau.
Retour





Accepte de suivre le courant


Le stress, l’inconfort, c’est quand tu veux contrôler, maîtriser les choses.
C’est quand tu ne laisses pas être ce qui est, quand tu ne laisses pas faire ce qui se fait, quand tu résistes.
Si tu laisses être, faire, alors la détente s’installe naturellement, et la Paix avec, et un espace s’ouvre, dans lequel le Nouveau peut émerger, dans lequel tu peux entendre la voix de ton Intuition.
Cesse de vouloir.
Oh non, ne cesse pas de vouloir vivre et exprimer ta vitalité.
Cesse de vouloir contrôler la Vie.
Accepte de la vivre telle qu’elle se propose à toi.
Accepte de lui redonner sa place.
Accepte de lui dire « Que Ta Volonté soit faite », parce que tu sais qu’elle te veut du bien et qu’elle fera ce qui est bon pour toi.
Accepte de voir qu’elle t’apporte à chaque instant ce dont tu as besoin, ce qui te nourrit et te rend heureux, ou alors la leçon que tu as besoin d’apprendre.
Si tu veux autre chose que ce qui est, tu seras dans la lutte, et ton corps sera tendu.
Si tu acceptes de suivre le courant, tout peut devenir beaucoup plus simple et facile.
Retour





Donner et recevoir ne font qu'un


« Donner et recevoir ne font qu'un en vérité » dit le Cours en Miracles
Une autre façon de le dire est « Tu récoltes ce que tu sèmes ».
Il n’y a pas de notion de récompense ou de punition, c’est une Loi de la Vie.
Un robinet ne connait le mouvement de l'eau que s'il est ouvert, il reçoit l'eau de sa Source que s'il la donne.
Si tu ne reçois pas l’Amour que tu souhaites recevoir, regarde comment tu aimes.
Si tu ne te sens pas reconnu, regarde comment tu reconnais les autres.
Si tu as l’impression qu’on ne s’intéresse pas à toi, regarde comment tu t’intéresses aux autres.
Si tu as peur du regard de l’autre, si tu as peur d’être rejeté, regarde comment tu juges et rejettes.
Si tu ne vis pas le succès et l’abondance selon tes critères, regarde comment tu regardes le succès des autres.
Si tu juges le monde inacceptable, regarde comment tu l’accueilles toi-même, comment tu vis tes « imperfections ».

Ce que tu refuses à l’autre tu le refuses à toi-même, ce que tu lui accordes tu te l’accordes à toi-même, alors réjouis toi du Bonheur des autres, accueille, aime, accepte de voir la beauté du monde, et la vie te le rendra.
Et surtout, ne te juge pas si tu ne le fais pas, observe le simplement, et si c’est ce que tu veux, nourris juste ton désir, ton intention, de laisser aller cela.
Retour





L'émotion


L'émotion, que ce soit la peur, la tristesse, la colère.. c'est une façon de dire « ce qui est ne me va pas », une façon de dire « non ».

Si on considère que l'être humain est constitué de deux pôles:
- Ce que nous sommes réellement, notre Essence, Perfection, Amour, Joie, Paix, Puissance
- Ce que nous croyons être, un ego (au sens très large) qui se croit séparé de la Source, attaché à de multiples croyances erronées, celles de la culpabilité, du manque, de la vulnérabilité..., et tourmenté par la peur

Si on adhère à cette idée, l'émotion peut être vue comme une information, un signal qui nous montre que nous nous sommes identifiés à l'ego, qui nous montre que nous regardons avec les yeux de l'ego.

On peut alors voir l'émotion comme une invitation, une invitation à nous tourner vers notre Essence, à nous en remettre à plus grand que notre moi séparé, ça peut également être vu comme une invitation au pardon, avec la définition du pardon du Cours en Miracles, à savoir défaire ce qui n'a jamais réellement existé, notre ego, qui n'est qu'une illusion fruit de croyances erronées.

Quand l'émotion se présente nous avons 2 possibilités:
- La réaction. Croire ce qu'on voit « ceci est inacceptable ». Chercher des responsables et le plus souvent des coupables extérieurs. C'est la projection, c'est une façon de refuser de vivre et ressentir l'émotion, car on déplace le problème à l'extérieur. Dans ce cas, nous renforçons notre ego, et créons les conditions pour que de nouvelles émotions, plus fortes encore se présentent à nous.
- La réponse. Je prends du recul. Je me rappelle mon pouvoir créateur. Je prends la responsabilité de ma création. J'accepte de regarder ce que j'ai fait, sans culpabilité. J'accepte de ressentir l'émotion qui me traverse. Et comme le propose le Cours en Miracles j'offre cela au Saint-Esprit pour qu'il le défasse (peu importe si on l'appelle Saint-Esprit, Univers..., ce qui est important c'est de ne pas vouloir régler un problème au niveau où il a été créé, l'ego ne peut pas corriger ses propres erreurs).

Quand nous sommes débordés par nos émotions, quand nous tentons d'y résister, d'y mettre fin ou d'y trouver un remède, peut-être pouvons nous voir ces émotions comme un signal positif, une invitation à grandir, à nous élever, à pardonner.
Retour





Le mérite


Crois tu que tu dois mériter tout ce que tu as ?
Crois tu que tu dois rendre ce qui t’a été donné ?
Crois tu que tu dois travailler dur pour bien gagner ta vie ?
...
Crois tu que tu dois mériter le bonheur ?

As tu idée de la pensée sur toi qui t’empêche de recevoir gratuitement ?
Observe ce qui se passe en toi.
Comment te sentirais tu si tu recevais tout sans aucune condition ?
Acceptes tu vraiment de recevoir ?

As tu conscience que cette idée de mérite est créatrice; puisque tu crois devoir mériter, tu crées un monde où tout a un prix.

Alors imagine un monde où tu es tellement beau/belle que tout t’est dû.
Imagine un monde où tu es tellement aimé(e) que tout t’est donné, sans conditions, sans contrepartie.
Imagine un monde où tout est facile.
Imagine que ce monde est celui où tu vis.
Imagine que tu as juste oublié de le voir.

Peut-être que la seule chose qui t’est demandée , c’est de rayonner, d’exprimer qui tu es, de manifester les dons que tu as reçu, de manifester ta puissance et ton Amour.
Si tu ne le fais pas, tu auras peut-être l’impression que la Source se tarit, peut-être croiras tu alors qu’il n’y a jamais eu de source bienveillante.
La croyance à l’idée de mérite te limite, elle te prive.

Ouvre ton cœur à la voie de la facilité, à la voie de la Grâce.
Accepte que tu es si beau/belle par nature, que tu n’as pas besoin de mériter, que tu mérites déjà tout.
Et laisse cette nouvelle vision, cette nouvelle vibration, t’accompagner et te guider.
Retour





Peur de l’engagement & de l’intimité vs peur de la séparation



La peur de s’engager est souvent liée à une peur de l’intimité, et peut-être d’autant plus qu’il y a aspiration forte à une relation d’amour authentique.

Le danger avec l’intimité c’est qu’on se met à nu. On va donc présenter à l’autre toutes nos facettes y compris celles que nous n’aimons pas. L’engagement qu’on prend, inconsciemment, envers l’autre et peut-être encore plus envers soi même, c’est qu’on va arrêter de se cacher. Et c’est là que surgit la peur, cela nous met dans une situation de grande vulnérabilité. Il s’agit d’assumer nos parties non aimées.

C’est là que le choix se présente:
- Refuser de voir ces parties non aimées, les laisser dans l’oubli de l’inconscience, avec pour conséquence non pas de refuser mais de renoncer à l’intimité.
- Accepter d’ouvrir son cœur à ces parties de nous souffrantes et non aimées. Accepter de les accueillir et de les aimer. Et pour preuve de cette décision de les accueillir, accepter de les offrir au regard de cet autre. Accepter que ces parties sont suffisamment aimables pour être vues par cet autre. Accepter que cet autre puisse avoir lui aussi suffisamment d’amour pour les accueillir, accepter même que cet autre pourra nous aider à chérir ces parties de nous qui étaient non désirées, qui étaient dans l’oubli.

La peur de la séparation est également souvent en lien avec cette partie de nous n’aimons pas. Même si c’est inconscient, au fond de nous, nous n’imaginons pas qu’un autre pourra aimer ce que nous n’aimons pas nous-mêmes. Nous sommes dans la peur qu’il découvre cette partie de nous que nous tentons de cacher. Et nous pensons qu’il nous rejettera le jour où il le découvrira. Et sans doute avons nous raison, car l’autre est une projection de nous-mêmes, il finira probablement par nous refuser son amour comme nous nous le refusons nous-mêmes. Sauf si nous changeons d’attitude envers nous-mêmes, sauf si nous décidons d’accueillir et d’aimer ces parties de nous que nous jugions inacceptables, car à ce moment là, l’autre sera puissamment invité à en faire de même.
Retour





L’histoire de deux frères


C’est deux frères qui se ressemblaient beaucoup, ils avaient la même intelligence, les mêmes résultats scolaires, dans la moyenne sans plus, les mêmes capacités physiques.

Arrivé à l’âge de 18 ans, l’aîné est allé travailler dans l’usine à côté du domicile familial. Le travail ne l’intéressait pas vraiment, le salaire était assez bas, mais il était content de pouvoir aller travailler là, pour rester dans le cocon familial et pour gagner sa vie. Ça représentait la sécurité pour lui. Et il était content que cette usine était là pour lui fournir du travail.

Deux ans plus tard, le deuxième frère, arrivé lui aussi à l’âge de 18 ans, décide de partir voyager, d’aller à la découverte du monde, sans argent. Il ne sait pas comment il va se débrouiller, mais il fait confiance à sa bonne étoile. Il découvre des pays magnifiques, des gens accueillants, partout où il va il trouve du travail et des gens qui l’aident. Il se rend compte que la vie est belle et généreuse, il se sent épanoui et heureux.

Au bout de quelques années, le 1er frère ressent un malaise, il ne se sent pas épanoui, et peu à peu, il sent une colère monter en lui. Alors il se dit que son salaire est insuffisant pour mener une vie digne de ce nom, il ressent de la colère contre son patron qui l’exploite.

Un jour le frère cadet revient au pays pour quelques jours. Il voit que son frère aîné est aigri. Ça le rend malheureux. Alors il lui propose de partir avec lui découvrir le monde. Mais le frère aîné eut peur, il ne croyait pas que c’était possible, malgré la somme d’argent qu’il avait réussi à mettre de côté. Alors il préféra rester dans son usine, où il n’était pas épanoui et entretenait des liens conflictuels avec son patron. Le frère cadet repartit sur les routes, et eut une vie très heureuse.
Retour